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Qui est Franck Thilliez

Whooz : Franck Thilliez
ON : Avec « Angor » (Fleuve Noir)

Franck Thilliez mode d’emploi

Le salon de Loos 2014 offrait un nouveau forum à Franck Thilliez qui non content de répondre aux questions de Frédéric Launay, journaliste, répondit également aux questions de trois collégiennes. La tonalité de l’interview fut de revenir sur le parcours de cet auteur, ainsi que sur « Angor », dernier livre en date du maitre.

La genèse, l’idée de devenir écrivain

Franck Thilliez : L’envie de raconter des histoires. On peut avoir envie d’écrire mais rien à raconter, moi je veux faire passer des sentiments, des émotions. J’ai commencé à écrire il y a 12/13 ans, j’avais alors une histoire en tête. Quand on raconte une histoire devant son ordinateur on ne gagne pas d’argent, j’avais donc à cette époque un métier, ingénieur informaticien. J’ai exercé ce métier pendant 10 ans, sachant que j’ai commencé à écrire 6 ans après avoir commencé mon métier d’ingénieur. J’écrivais alors pendant les week-ends et les vacances. Ainsi j’ai écrit 4 livres. Ca a fait la transition entre salarié et écrivain. Maintenant mon seul métier c’est de créer des histoires, je ne fais que ça.

Influences

Mes influences littéraires sont Stephen King, et une multitude d’écrivains de romans policiers (Agatha Christie, Maurice Leblanc …). Toutes les lectures que l’on fait en étant jeune sont importantes.

Mon film préféré est « Le silence des agneaux », l’un des premiers films de tueurs en séries. A la base un livre de Haris. Ce film a influencé mes premiers écrits. Mes premières histoires ont été construites sur ce modèle. Ensuite le cinéaste que j’admire le plus c’est Steven Spielberg pour sa « Liste de Schindler », un film en noir et blanc dont j’apprécie le message d’humanité.

Premier écrits …

Ma carrière a commencée il y a 12/13 ans. Avant cela j’étais un fervent lecteur, et consommateur de films, ensuite mes études scientifiques m’ont éloigné de cela, mon métier également. J’écrivais des programmes informatiques, j’avais un métier passionnant, mais je rêvais, j’avais un monde imaginaire et je me disais « quand j’aurais du temps libre … ». Ce n’est pas facile d’écrire et d’avoir un livre publié, le chemin est compliqué. On écrit, on se fait plaisir, c’est tout ! Là, je peux écrire tous les jours, donc je suis heureux.

J’ai publié tous mes livres, je n’ai pas d’histoires dans mes tiroirs. J’ai toujours publié au coup par coup. J’écris tous les jours, et publie un livre par an. C’est un rythme, à certain moment il faut que la terre repose, comme une jachère. Concrètement la notion de temps d’écriture est très compliquée, tout est variable, parfois c’est simple, parfois une page peut vous bloquer. Je continue de travailler de 8h à 17h, comme un salarié. Ces heures ne sont pas forcément consacrées à l’écriture, parfois je pars voir un témoin, parfois je suis en dédicace, ou sur les réseaux sociaux. Ecrivain c’est lire, discuter, se renseigner … c’est un mélange, un ensemble.

Se documenter

Mes livres sont documentés, ils parlent d’enquêtes policières et de domaines précis, le domaine médical, par exemple. Il faut naturellement se documenter sur comment on mène une enquête, puis, si l’on s’intéresse au milieu médical et que l’on crée un personnage de médecin, par exemple, il faut savoir comment fonctionne son métier. Il faut impérativement se documenter. La documentation va rendre votre roman crédible. La documentation se fait par le biais de rencontres, ou encore par la lecture de livres spécialisés.

La doc pour « Angor », mon dernier livre, concerna les greffes, et plus particulièrement les greffes du cœur et ce qui gravite autour de ce sujet. Les trafics d’organes, par exemple.

L’« Angor » peut survenir lors d’une angine de poitrine, c’est également une douleur dans le cœur qui survient lors des greffes de cœurs. Les chirurgiens « recâblent » les veines, et non les nerfs, or, parfois, dans 2 à 3% des cas, les nerfs se reconnectent entre eux. Avec « Angor » comme avec nombre de mes romans j’ai travaillé sur les limites de ce que la science explique.

Prochain roman

On ne peut pas empêcher le cerveau de fonctionner, suite à l’écriture d’un livre je n’ai pas envie de m’y remettre de suite, pourtant mon esprit travaille et je m’y remets assez rapidement, c’est ainsi que mes livres sortent en octobre.

Projets de cinéma

En 2005 j’ai écrit « La chambre des morts », qui a été adapté au cinéma d’une manière correcte en 2007. Deux de mes livres intéressent le cinéma actuellement : « Vertiges » et « Le Syndrome [E] ».

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