States of Grace (Short Term 12) au Festival de Deauville

States of Grace (Short Term 12) au Festival de Deauville

Whooz : Destin Cretton
ON : States of Grace - Short Term 12 - Au Cinema le 23 avril 2014

Miracle à Deauville !

Standing ovation (méritée ? – OUI)

3 septembre 2013. Deux films en deux jours qui nous donnent de telles sensations, mais que nous réservera donc le reste de la compétition ? (Après « Fruitvale Station » de Ryan Coogler présenté hier en compétition ce dernier nous avait d’ailleurs fait l’apologie du film de Destin Creton).

Nous avons pu rencontrer Destin Cretton lors de la conférence de presse consacrée à « Short Term 12 » (States of Grace), son film présenté en compétition lors de la 39ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Voici le compte rendu des échanges fructueux que le réalisateur eut avec la presse conquise par son film, bien entendu (ce qui n’est pas toujours le cas !).

Argument. Sensible et déterminée, Grace est à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.

La violence verbale, voir physique a-t-elle été édulcorée ? (Destin Cretton est un ancien éducateur, il a officié dans le genre de centre décrit dans son film)

Dustin Cretton : Cela aurait été facile pour moi de prendre tous ces éléments tragiques dont j’ai eu connaissance quand j’ai travaillé sur ce genre d’environnement et de les mettre bout à bout pour créer un film violent, mais je me suis dit que c’était trop facile ! Vous observerez que mon film possède des moments tragiques mais également des moments drôles car il y a des moments exutoires. Et cela coïncide avec ce que j’ai vécu.

L’auteur dira s’être inspiré de sa propre expérience ainsi que de morceaux de vies et de témoignages qu’il a recueillis avant de commencer la réalisation de son film.

Pourriez-vous nous dire qui est le nouvel éducateur arrivant au centre ? Les éducateurs sont-ils eux aussi issus de milieux difficiles ?

Destin Creton releva qu’il était aussi naïf que le nouveau venu, le personnage de Nate (Remi Malek), lorsque lui-même exerça cette activité d’animateur. La leçon principale qu’il a tirée de cette expérience est qu’il pensait avoir une meilleure situation que les pensionnaires de l’établissement pour lequel il travaillait alors qu’il avait tort. Son rôle était certes important, mais il n’était pas meilleur qu’eux. Sa situation n’était pas si différente que la leur. Il en a donc retiré de l’humilité.

Comment et quand Destin Cretton a-t-il eut envie de devenir réalisateur ? Quel a été son parcours ?

Destin Creton a grandi chez les Maui (Hawaii), c’est en jouant avec ses frères et sœurs qu’il a commencé à tourner des petites films en VHS. Par contre, il ne savait pas que l’on puisse en faire un métier ! Par la suite, il a suivi un parcours classique d’apprentissage des techniques du cinéma.

Le premier court que Destin Cretton a réalisé date de 2008, il représentait les prémisses de States of Grace. Ce court récolta le prix du Jury du Festival de Sundance. Cela l’encouragea à développer un long (une version longue de ce court en 2009/2010), mais le sujet, l’enfance abusée, est un sujet difficile pour qui veut soulever des fonds. Destin s’est donc tourné vers un autre projet : « I am not a Hipster » (2012), et à Sundance, lors de la présentation de ce film il réussi à trouver les fonds pour développer son précédant scénario.

Destin Cretton a réussi à donner à son histoire un niveau d’authenticité, comment a-t-il réussi cela ?

Destin Cretton : Il faut savoir que toute l’histoire présentée à l’écran a été écrite et qu’il n’y a pas eu de place à l’improvisation. L’atmosphère fut très importante, c’est ici un esprit de famille, comme présenté à l’écran. Les personnages furent libres de se laisser aller.

Le plateau fut drôle, c’est pour cela que les jeunes paraissent tellement vrais. Et, par exemple, Grace et Manon, deux jeunes du film, sont également des membres de la communauté.

Quelles réactions ont eût les jeunes protagonistes du film ? Etes-vous resté en contact avec eux ?

Destin Creton n’est pas resté en contact avec les jeunes car en tant qu’éducateur il n’en a pas le droit, mais il est resté en contact avec l’équipe encadrante. 

Son film est le fruit d’un long processus d’écriture. Au final, les USA, selon les propos du réalisateur, ont accueilli favorablement le film.
 


Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM

Récit de la journée du 3 septembre 2013 du Festival de Deauville

https://www.whoozone.com/actualites/article-1438-201309051438-5eme-journee-festival-deauville-2013.html

Notre critique sur States of Grace (Short Term 12)

 

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25/04/2014
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