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Lucy Boynton au Festival de Deauville

Whooz : 42ème Festival du Film Américain de Deauville
ON : Du 2 au 11 septembre 2016

Lucy Boynton,
le sourire du Festival de Deauville

Journal de Deauville 2016 - 05/09

Lucy in the sky with diamonds. La grâce existe, elle est incarnée par la sublime Lucy Boynton. Et « Sing Street », son dernier film, est une merveilleuse bulle de champagne projetée au cœur d’un festival qui, jusque-là, a souvent proposé à ses festivaliers des films à caractère violent. « Sing Street » est assurément le Prix du Public de la 42ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, et Lucy Boynton en est définitivement LE sourire.

Galerie exclusive

Lucy Boynton au 42ème Festival de Deauville - le 6 septembre 2016

Transfiguration, le freak et la pute

Michael O’Shea, réalisateur timide de « Transfiguration », lit ses notes pour s’adresser au public du CID et a le regard fuyant lorsqu’il répond aux questions des journalistes. Le Cinéma de Michael O’Shea n’est quant à lui pas timide et « Transfiguration » est une histoire bien singulière. Bien évidemment on verra dans l’opus du réalisateur américain une métaphore de la société actuelle, mais « Transfiguration » est essentiellement un film qui questionne le cinéma de genre, le cinéma d’horreur, en suivant le parcours de Milo un vampire actuel bien loin de « Twilight », et même de « Nospheratu », et de sa rencontre avec Sophie, une jeune paumée, prostituée occasionnelle. Si Milo est un vampire, il est essentiellement un psychopathe qui tue pour dépouiller ses proies autant que pour leur sucer le sang. En tant que Vampire Milo sait quelle solution il a pour quitter son état. Ce qu’il mettra à exécution. « Transfiguration » vaut mieux que ce que la « vox dei » en a pensé car il aborde la folie d’un homme en tentant d’en percer tous les mystères.

Sing Street, standing ovation

« Sing Street » (8ème film sur 14 de la compétition) est un feel good movie qui fait du bien dans la programmation du festival et dans le contexte sécuritaire dans lequel se déroule celui-ci.

Et l’on reparlera de la grâce de Lucy Boynton. La jeune actrice a illuminé le tapis rouge de la veille, elle rayonne sur la scène du CID heureuse et très impressionnée de représenter un film qui lui tient à cœur (et où elle excelle), « Sing Street ». La comédienne porte, cette fois, une robe dans le style « années 40 » et une coiffure à la Marilyn Monroe. Et quel sourire !

« Sing Street », film musical sur fond des années 80, ne pouvait qu’obtenir l’adhésion du public. Ses personnages sont attachant, en particulier Conor (dit « Cosmo »), son jeune héros qui, pour conquérir la belle Raphina (Lucy Boynton), monte un groupe subissant toutes les influences musicales du moment dans le Dublin revendicateur des années Thatcher. Enthousiasmant. Le public du CID ne s’y est pas trompé en accordant une standing ovation finale au film et au talent de Lucy Boynton. Quelques minutes de francs applaudissements dans le style de ceux qu’avaient en 2014 recueillis « Whiplash », autre film musical. L’opus de Damien Chazelle avait, cette année-là, trusté les récompenses et avait notamment obtenu le Prix du Public.

Jazz au Festival de Deauville. Après « Sing Street », le festival poursuivi sa journée musicale avec les projections en avant-premières de « Miles Ahead » et de « Born to be blue ». La figure centrale de « Born to be blue » est Chet Baker, celle de « Miles Ahead » n’est autre que Miles Davis.

Côté people. Pas de tapis rouge ce soir, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de « people », mais ces derniers étaient là à titre privé. Ce qui ne les empêcha pas de contenter leur public d’un autographe ou d’un selfie, à l’image d’Alban le talentueux chanteur de « The Voice ».