James Franco au Festival de Deauville
Whooz : 42ème Festival du Film Américain de Deauville
ON : Du 2 au 11 septembre 2016
James Franco
au Festival de Deauville
Journal de Deauville 2016 - 04/09
Temps couvert sans être pluvieux sur Deauville aujourd’hui, ce dont on se contentera pour la journée dédiée à James Franco. Le talentueux acteur est honoré par le festival, sa journée sera composée de rendez-vous fixes dont l’inauguration d’une cabine sur les planches Deauvillaises, et une cérémonie en son honneur. Un marathon pour l’acteur venu en compagnie de son équipe de production pour présenter « In dubious battle », adaptation qu’il a mis en scène à partir d’ « En un combat douteux » de Steinbeck. Une belle illustration pour un auteur polymorphe. James Franco est acteur, producteur (notamment de « Goat », premier film en compétition du jour), réalisateur, et même poète. Du côté du festival l’américain joua le jeu de la proximité avec les festivaliers, pour leurs plus grands plaisir, et sous leurs applaudissements. Le festivalier sait reconnaitre, apprécier, et récompenser la personnalité qui se montre généreuse avec lui. James Franco fait désormais figure de modèle.
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« Goat », un film de mâles
Il est des films difficilement supportables, « Goat » est de cela. Certes, Andrew Neel, dont c’est là le troisième film, n’utilise pas la violence d’une manière gratuite dans son dernier opus. Mais, respectivement, montrer un passage à tabac, puis les étapes d’un bizutage d’une fraternité universitaire américaine d’une manière réaliste furent jugé insupportables par certain spectateurs, qui quittèrent la salle. Applaudissements d’usages en fin de séance, sans grands enthousiasmes, le public étant surtout tenté de quitter un film perturbant. Pourtant « Goat », (« Chèvre »), est une excellente réflexion sur la violence. Le film de Andrew Neel suit le destin d’un jeune homme brisé sur fond d’insécurité masculine qui, on le comprend, sera toujours là. Si « Goat » peut être vu comme une métaphore de la société, il pourrait également encourager les mentalités à changer, rien n’étant génétique dans la violence. Mais l'Homme peut-il changer ?
Mean Dreams, survivre en milieu hostile
La violence comme leitmotiv de cette troisième journée de compétition Deauvillaise ! Après « Goat », « Mean Dreams » de Nathan Morlando ou une véritable fable sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte autour de Jonas et de Casey, un jeune couple qui fuit la violence régnant autour de Casey dans un voyage initiatique sur fond de thriller. Un film tourné en automne et où le chromatisme de l’image suit l’état intérieur des héros.
Deauville côté Planches, et tapis rouge
Un régal. James Franco, unique, tant sur les Planches que sur le Tapis Rouge. Le Tapis comptant également les deux jurys qui se sont montrés proches du public. Manifestement il règne une très bonne ambiance aux seins des deux jurys, c’est un réel plaisir que de voir « le grand jury » entourer Madame Françoise Arnoul. Que demander de plus ! Le sourire et la grâce de Lucy Boynton ! La jeune actrice représente « Sing Street », un film musical que l’on dit sympa, en compétition ce mardi 6 septembre. Ce qui laisse présager et souhaiter que le tapis rouge connaisse de nouveau le sourire de la belle demain. Demain est un autre jour, et sera plus calme qu’aujourd’hui.