Lancement officiel de Série B de Stan Kurtz
Whooz : Stan Kurtz
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Lancement de « Série B »
Le premier roman de Stan Kurtz
Conversation croisée entre Stan Kurtz et David Lecomte, son éditeur, autour d'une seule bière bio à la fois !
En guise d’intro, définition de « Série B » de Stan Kurtz par David Lecomte, éditeur du livre
David Lecomte : Stan Kurtz c’est une « série B », c’est-à-dire une série un peu « fourre-tout » quelque part. Qui risque d'être kitch. Mais une série bien faite. Une série « auberge Espagnole » avec du policier, du fantastique … de l’émotion, et une maitrise qui n’hésite pas à avoir le côté « je m’en foutiste » de Frédéric Dard. Ici on a un Marc Falvo (alias Stan Kurtz) qui a une très bonne plume et qui a répondu au défi que relevait cette série. Il y répond ici avec une qualité littéraire décomplexée. Les six épisodes sont au niveau. Le premier est très fort, la suite est à l’avenant.
Genèse de l’entreprise par Marc Falvo
Marc Falvo : « Série B », c’est vieux ! Le projet a une dizaine d’années ! Dans les années 2000, je n’étais pas écrivain, j’étais standardiste dans une maternité. « Kurtz » est mon écrit le plus vieux, il date de cette période, c’est également mon écrit qui a eu le plus de difficultés à être publié. « Fleur Sauvage » est la cinquième maison d’édition à laquelle j’ai proposé mon roman. Jusque-là c’était le fiasco total. Le projet était jugé « inclassable ». Kurtz est un privé du type « années 40 » qui vit à notre époque. Il refuse le monde moderne. C’est un peu le symbole de ma frustration, pour te l’enrober un brin psychanalytique…
Cette version n’est évidemment pas celle que j’ai écrite il y a dix ans. Après être entré dans le monde de l’édition, que David Lecomte ait édité « Le Cri » je lui ai proposé une version corrigée de « Kurtz » et il a aimé le bouquin. C’est lui qui m’a proposé l’idée d’en faire une série en six tomes, à la base j’avais plutôt l’idée d’une trilogie. Stan est un type qui revient de loin. C’est un personnage qui est devenu une sorte de serpent de mer. Qui m’a toujours accompagné. Enfin, il est en vie aujourd’hui.
Stan Kurtz par David Lecomte
David Lecomte : Globalement le personnage de Stan Kurtz part du détective de base, rien de bien excitant. Sauf que Stan Kurtz a la panoplie, pas la carrure. C’est ce qui m’a amené à penser à un Jérôme K, Jérôme Bloch. « Série B» pourrait être une série classique, mais est loin de l’être. Stan Kurtz n’a pas bon caractère et les situations dans lesquelles il tombe sont ubuesques ! Je dirai simplement que Kurtz est un personnage auquel on peut s’identifier, lui qui n’est pourtant pas une référence. Et il arrive à résoudre les histoires qu’il vit ! Il a des talents cachés ce gars-là ! Et ce qu’il a en face c’est du très lourd.
Quel a été votre travail d'éditeur sur la série ?
David Lecomte : En tant qu’éditeur je pense que l’on peut créer une série littéraire, se basant en partie sur les codes de la fiction télé. C’est intéressant de retrouver cette notion, à condition que ce soit un rendez-vous. Ici tout est programmé jusqu’en mars. Un rendez-vous proposé à petit prix. L’esprit du roman que m’a donné Marc à lire m’a plu. Pour moi ce roman était « le pilote ». Ensuite, je suis parti de l’idée d’un feuilleton. De son côté Marc Falvo avait l’idée d’une série sans l’avoir travaillée.
J’ai vu facilement « le format » en six épisodes, qui est logique et abordable pour les lecteurs. J’ai demandé à Marc si l’écriture de cinq tomes était réalisable et il a dit « banco ». Nous sommes tombés d’accord d’une manière déconcertante. Je savais que Marc pouvait relever le challenge sachant qu’il est également scénariste, il était l’homme de la situation avec sa maitrise et sa rigueur dans l’écriture. On a eu un échange et j’ai eu un regard extérieur. Un vrai travail conjoint entre l’auteur et l’éditeur, une belle osmose avec des discutions improbables du genre : « un juke-box peut-il prendre vie pour attaquer des gens ? » Ce genre de discutions… Ceci pour vous dire jusqu’où peuvent aller ses idées !
Ecrire cinq livres !
Marc Falvo : Ecrire peut se concevoir de deux manières, soit on prévoit tout, soit on se laisse guider par son histoire et ses personnages. On pourrait croire qu’une série de six tomes ait été planifiée, il n’en a rien été. Ici, l’urgence a été bénéfique. J’ai découvert l’histoire au fur et à mesure, ensuite il y a eu des corrections. J’ai écrit entre mars et août 2015 en jonglant parfois entre quatre tomes. Une grosse charge de boulot, mais en même temps ça permettait aussi de trouver la cohérence d’ensemble.
En résumé
David Lecomte : Pour ceux qui aiment les séries Tv mêlant thriller, humour, fantastique et qui aiment la lecture plaisir, « Série B» peut être une aventure intéressante…
Vous parlez de saisons, de série télé … une adaptation des aventures de « Kurtz » est-elle concevable ? Une histoire aussi déjantée est-elle adaptable ?
David Lecomte : Difficilement, mais pourquoi pas ! « Série B » aborde également de vrais sujets de sociétés, le divorce, la calvitie, la condition féminine … jusqu’aux conditions de travail des ratons laveurs en Amérique du Sud ! Ou pas.
Marc Falvo : Tout est adaptable, mais clairement je lève mon chapeau à celui qui adaptera « Série B », un mélange de thriller, série noire, de polar fantastique qui va jusqu’à l’horreur en passant par la comédie absurde… Il est impossible de citer toutes mes influences.
Peut-on espérer une seconde saison des aventures de Kurtz ?
Marc Falvo : J’y pense déjà. Là, au moins, j’aurai un an d’avance pour bétonner le projet. A la fin du sixième tome, j’espère que le lecteur n’aura qu’une envie, c’est qu’il y ait une seconde saison. Les tomes cinq et six donnent du recul et une vue plus globale sur l’histoire développée. Ma fin n’est pas une fin, ce n’est qu’un début …
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