David Lecomte - Interview "découverte".
Whooz : David Lecomte
ON : Echoes – en vente dans les meilleures librairies, et sur le site de l’auteur*
La passion de l’écrit
« Attention, talent à suivre ». David Lecomte développe au fil de ses livres (trois sont parus à ce jour) un univers noir qui, au fil des temps, s’est teinté de fantastique. Nous évoquerons prochainement l’ensemble de ses écrits. En attendant partons à la découverte de cet auteur originaire du Pas-de-Calais. Auteur, mais également éditeur de ses propres livres par l’intermédiaire des éditions « Fleur Sauvage ». Une structure ambitieuse loin de l’autoédition que nous allons découvrir également.
Qui êtes-vous, David Lecomte ?
David Lecomte : David Lecomte, auteur avant tout, ayant commencé d’un point de vue littéraire avec de la nouvelle proche de Charles Bukowski.
J’ai également présenté des textes musicaux, mais sous pseudo. (Celui de David Hell (Ndlr)).
Mais maintenant, sous mon nom, j’écris des romans noirs, voire très noir, en tout cas dans un univers obscur – des thrillers. Mon univers s’est ouvert sur le paranormal avec « L’œuvre de Sang ». Il m’a même été fait une comparaison flatteuse avec Stephen King (qui est l’une de mes références littéraire !).
Avec « Echoes », je ne pouvais qu’évoluer dans la voie tracée avec « L’œuvre de Sang », mais avec une approche de polar. Le troisième ouvrage de ma trilogie, celui qui fera suite à « Echoes » aura également une approche fantastique.
Le réel est palpable dans mes livres. Et le fantastique sera là où on ne s’y attend pas !
D’où vient est votre inspiration ?
De l’observation des personnes qui m’entourent (même quand je suis en dédicace ! Je prends souvent un malin plaisir à observer les gens lors des moments calmes). L’observation du quotidien également (je me fais des revues de presse). D’une manière générale ce qui m’inspire, c’est le réel.
Le milieu artistique est également un domaine qui m’inspire – lorsque celui-ci est interprété dans la réalité. C’est par exemple Picasso et Guernica. Je veux « ouvrir la porte au lecteur afin qu’il se fasse sa propre œuvre ».
Dans « L’œuvre de Sang » on trouve par exemple la présence d’un tableau de Redon. Mon but n’est pas d’être prétentieux, le lecteur se fait son propre tableau. Il se met dans la peau d’un créateur. L’enjeu de ma trilogie se situe là.
Dans « Echoes » le côté visuel de « L’œuvre de Sang » aura une conséquence avec une ouverture à la musique.
Tout trouvera sa finalité dans le troisième et dernier volume de la trilogie. On sera alors dans la réalité du Thriller !
Vous venez de me citer Redon, vous inspiration se trouve également dans le domaine artistique …
Bien sûr. Dans la Musique, dans le Théâtre ou le cinéma …
Dans le domaine musical, j’ai été auteur/compositeur et également interprète.
Au Cinéma, c’est la filmographie de David Lynch qui m’intéressera. Celle de Bertrand Blier également, j’aime sa truculence. Je suis amateur de tous les grands classiques du cinéma, et par exemple des films de Brian de Palma.
Et dans le domaine littéraire …
Les grands du Polar … Stephen King ! Bukowski bien entendu. J’aime également la bande dessinée … Tout me nourrit …
En tant qu’écrivain, n’avez-vous pas une sorte de « déformation professionnelle » lorsque vous lisez le livre d’un autre ? Vous qui connaissez les mécanismes …
Bien sûr, lorsque je lis un livre je suis en état d’alerte, mais je reste un lecteur avant tout. D’une manière générale, face à une œuvre, je serai un spectateur « normal », mais susceptible de se nourrir.
Quel est votre process de création ?
Il sera variable selon l’idée, le postulat de départ.
Ainsi pour « peinture de guerre » je suis parti de sa première scène. Je suis parti d’un postulat, plutôt que d’une histoire.
Pour « L’œuvre de Sang » ce fut différent. J’ai eu une idée générale qui s’est associée avec une autre idée. Le développement s’est déroulé avec des scènes clés qui me sont apparues.
« Echoes » travaille sur des référents mis en place dans « L’œuvre de Sang » plus le défi de poser de nouvelles bases pour poursuivre le premier tome. Seule ma scène de départ existait avant que je ne m’attache à développer « Echoes ».
Pouvez-vous nous parler des éditions « Fleur Sauvage », la maison d’édition que vous avez fondée ?
Il faut savoir qu’un auteur gagne rarement sa vie avec ses écrits.
J’ai donc fondé « Fleur Sauvage, pour moi, et pour donner sa chance à des auteurs proches de moi, d’où Bertrand B. Je tiens à aller vers des choses peu représentées dans le paysage littéraire Français.
Chez « Fleur Sauvage », le jeu sera joué à fond avec un comité de lecture (ce qui s’applique à moi également – je me suis même vu refusé un écrit !). « Fleur Sauvage » assurera également le travail éditorial du titre. Je dois avouer que la diffusion commence à prendre une certaine envergure.
Quels sont vos projets avec « Fleur Sauvage » ?
La sortie d’un livre collectif, l’ouverture d’un secteur jeunesse, d’éditer des auteurs de polars … Nous avons un désir éditorial d’aller vers quelque chose de nouveau, une ligne éditoriale assez large qui veut apporter une complémentarité avec les éditeurs de la région.
Pourriez-vous être édité par une autre maison d’édition ?
Cela gratifierait mon travail, c’est une certitude. Mais il faudrait voir comment cette maison assurera mon suivi.
Il est certain que je prendrai le temps de la réflexion. Mais en tant qu’éditeur, je me dirai que si une grande maison s’intéresse à moi c’est qu’elle a discerné chez moi le potentiel d’un « bon écrivain », et donc que je pourrai sans doute exploiter ce potentiel en tant qu’éditeur !
En tout cas, pour moi, ce serait une référence que d’être jugé par une grande maison d’édition.
Pour terminer cet entretien qui en appelle d’autres (nous évoquerons prochainement les livres de David Lecomte dans nos colonnes, ainsi que l’ouvrage de Bertrand B), question traditionnelle, quels sont vos projets, David Lecomte – en tant qu’auteur ?
Vous l’avez compris, la parution du troisième tome de ma trilogie.
Vous pensez également à l’écriture de scénarios …
De formation initiale, je suis scénariste – bien évidemment l’écriture de scénario m’intéresse. J’ai travaillé ma plume avant de me lancer. Grace à « L’œuvre de Sang » j’ai été contacté par une société pour une collaboration. Mon souhait et mon projet de départ est donc en train de se réaliser.