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Mehdi - La Belle Histoire de Sébastien
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Whooz : Mehdi (Mehdi El Glaoui)
ON : La Belle Histoire de Sébastien (ed. Michel Lafon)
Mehdi El Glaoui, l’inoubliable interprète de Sébastien de « Belle et Sébastien », la série mythique des années 70, était l’un des invités du 16ème salon du Livre de Bondues *. L’acteur y défendait « La Belle Histoire de Sébastien », son livre de souvenirs … Un forum littéraire lui fut consacré le dimanche. Nous vous en présentons les moments forts.
La Belle Histoire de Mehdi
Notice biographique (source Wikipédia)
Mehdi El Glaoui est le fils de l'actrice et réalisatrice Cécile Aubry et de Mohamed El Glaoui, fils du pacha de Marrakech Thami El Glaoui et de sa concubine turque Lalla Kamar Torkia pendant la période du protectorat français du Maroc. Mehdi débute sa carrière de comédien dès l'âge de cinq ans dans la série télévisée Poly réalisée par Cécile Aubry, sa maman. Cette série obtiendra un très grand succès. Par la suite, il jouera des rôles d'enfants au fil de son âge dans les séries suivantes jusqu'à l'âge de 17 ans (de Belle et Sébastien au Jeune Fabre) toujours mis en scène par sa mère. Il entamera ensuite une carrière d'acteur de cinéma et de réalisateur.
La première partie de votre vie fut-elle une prison ? Cette question fut l’entrée en matière de Frédéric Launay, le journaliste animateur de la rencontre.
Mehdi : Non, et ce ne fut pas non plus un boulet, ni un handicap. Il faut voir la première partie de ma vie comme un atout. C’est par la suite que j’ai découvert une autre vie.
« Avant « Belle et Sébastien », il y eut « Poly » avec ses tournages l’été. J’avais quatre ans, pour moi c’était un jeu. J’étais très protégé par ma maman, et les médias n’étaient pas si présents qu’à l’heure actuelle. Même si j’étais déjà très connu ! »
« La célébrité en soi n’est pas très passionnante ».
« Ma mère était unique. Elle était réalisatrice, essentiellement à la télé, dans un monde d’hommes ».
« Tourner fut d’abord pour moi un jeu, puis une contrainte. A douze ans j’eu une révélation en côtoyant Charles Vanel. Ce dernier avait un charisme et une force de caractère incroyable. Il m’apprit que le métier d’acteur était un métier plus une recherche sur soi-même. Par la suite, j’ai bifurqué, d’abord assistant puis metteur en scène au cinéma, le théâtre m’a permis d’aller à la rencontre du public, ce qui est très important pour moi. Le Théâtre étant la quintessence ».
Le jeune Fabre. « A cette période j’ai vu le ras le bol venir, c’était le tournant de la collaboration avec ma mère pour cause de désaccords dans ses choix de récits. J’ai pourtant joué le jeu, puis j’ai vécu ma propre vie. J’ai fait un break à 17 ans, dans le Cantal – à 17 ans, pour 17 ans – une grosse rupture. Avec tous les doutes liés au fait d’être acteur et de sa légitimité. C’est ainsi que j’ai fait de l’assistanat pour apprendre le métier avec Yves Robert, Claude Goretta … j’ai approché pas mal d’acteurs, dont André Dussolier … Et j’ai appris mon métier d’acteur, comme tout le monde ! ».
« Lorsque j’ai reçu le César du meilleur court-métrage (pour « Première classe » en 1985) je ne suis pas devenu réalisateur de long pour autant. Je n’étais pas près au long faute de scénar, j’étais de toute manière dans un trip acteur de théâtre (en compagne de Marthe Villalonga). Au niveau réalisation j’ai fait des documentaires pour Arte ».
Son Père. Le père de Medhi était Pacha de Marrakech et Caïd, il eut de l’importance dans l’histoire du Maroc (« un jour je ferai un documentaire en lien avec ça »). Il décéda après quinze années d’exil, sans avoir revu le Maroc. « J’étais jeune, ce fut une grande perte. J’ai oublié de lui dire « je t’aime » et même à 57 ans, pour moi, c’est douloureux. Je garde cinquante pour cent en moi du Maroc ».
L’écriture. « Elle m’a permis de regarder autrement les passages difficiles avec ma mère. J’étais fils unique, et toute son attention se concentrait sur moi. J’ai un jour pris mon envol, et là (grâce à l’écriture), je reviens apaisé avec toute ma considération et mon admiration pour ma mère ».
Le Maroc. « C’est cinquante pour cent de moi. J’ai une culture Française, traditionnelle « à base de vin et de saucisson » et une culture Marocaine. A 18 ans j’ai fait le tour du Maroc en moto. Là j’y ai eu des contacts « quasis métaphysiques », une symbiose inexplicable. Je m’y suis trouvé chez moi ! ».
Belle et Sébastien version Vanier. « Un voyage dans le temps ». « Pour moi ce fut « retour vers le futur » avec cette gentillesse que Nicolas Vanier me donne le rôle du forestier. Un rôle important car le personnage que j’incarne cause la battue contre le chien … Ce fut un retour en arrière tout en sachant que c’est une autre version. Le film a fait trois millions de spectateurs. Une suite dont le tournage aura lieu l’été prochain est prévue J’y garde mon rôle d’André ! ».
Projets. « Monter sur les planches et posséder mon propre théâtre. Ce lieu sera proche d’un café-théâtre, sa jauge sera de 200 à 250 places. Ce lieu n’existe pas dans la région de Biarritz. Je veux prendre les choses en main avec Virginie, mon épouse, dans le pays Basque ».
« Mes projets théâtraux se situent au niveau de la comédie, du théâtre populaire, celui qui fait rire et qui peut faire penser, aider à réfléchir. Ce qui me concerne et qui concerne notre lieu de création. Je veux, dans ce lieu, y donner un coup de main à la création ».
L’écriture. « C’était mon tout premier livre, il m’a donné envie de continuer. Ce livre fut « relativement facile » a écrire car il relatait ma carrière. La difficulté pour moi fut de sélectionner ses points forts. Maintenant mon envie est de passer à la fiction, d’écrire un roman, notamment sur le Pacha de Marrakech, celui qui fut mon Père. Je vais également écrire une pièce avec Virginie, ma femme. Voilà tous mes projets ».
* Les 29 et 30 mars 2014.
Pour aller plus loin sur WHOOZONE.COM
Mehdi El Glaoui et Belle et Sébastien
Quelques rencontres au sein du 16ème Salon du Livre de Bondues
Rencontres-au-coeur-du-16eme-salon-de-bondues
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