
Jacky au royaume des filles - un film réjouissant

Whooz : Jacky au royaume des filles
ON : Le 29 janvier 2014 au cinéma
Cendrillin
Parfait, il n’aura fallu attendre que 29 petits jours en cette année naissante pour découvrir le premier film Français réjouissant de cette année 2014, « Jacky au royaume des filles » de Riad Sattouf.
Tourné dans la République populaire et démocratique de Bubunne « Jacky au royaume des filles » est le premier et dernier film Bubunne, une rareté.
Un documentaire qui devrait donner à réfléchir.
Bande annonce
La République populaire et démocratique de Bubunne, le pays ou Ubu serait bien roi est dirigée d’une main de maitresse par La Générale Bubunne XVI qui, pour le bien de son pays, décide que la Colonelle, sa fille, trouvera « Grand Couillon » (mari) parmi la population masculine Bubunne lors du grand bal de la Bubunnerie réunissant les meilleurs partis du pays. Jacky, orphelin maltraité par sa famille veut avoir sa chance auprès de celle qui constitue son fantasme récurent. Y parviendra-t-il ?
Bémol. Bien sûr, on pourra reprocher à Riad Sattouf d’enfoncer des portes ouvertes ! L’auteur des « Beaux Gosses » offre une lecture assez simple de son film, chacun y verra des références orientales (Riad Sattouf est d’origine Syrienne (mais ne fait pas directement référence à la société Syrienne)), des références à la Corée du Nord, au Vatican … Chacun y verra le traitement des thèmes de l’égalité hommes/femmes, de l’homosexualité ou de la religion. La force (et la faiblesse) de son film, c’est l’inversion des rôles qu’il opère, et ainsi une mise en abyme des travers de notre société. (la dernière scène est d’ailleurs un clin d’œil pas piqué des hannetons à notre actualité).
Un monde à part. Un film qui réussit à présenter un monde cohérent, avec son langage, ses coutumes, et même son alphabet ! En République populaire et démocratique de Bubunne tous les hommes portent une « voilerie », ce qui les protège des désirs sexuels féminins tandis que les femmes sont habillées de manière martiales, société matriarcale (et autoritaire) oblige. Enfin, l’une des caractéristiques de La République populaire et démocratique de Bubunne réside dans ses Dieux qui sont Chevalins.
Casting. Un film servit admirablement par un casting de choix, où visiblement chacun pris beaucoup de plaisir à composer avec les décalages offerts par le récit de Riad Sattouf. Jacky est interprété par Vincent Lacoste qui retrouve ici Anthony Sonigo son compère des « Beaux Gosses » dans le rôle de son beau-frère pour des retrouvailles jubilatoires – le duo est accompagné de William Lebghil, de SODA. Anémone est La Générale Bubunne XVI, Charlotte Gainsbourg sa fille, La Colonelle à marier, Didier Bourdon, Michel Hazanavicus et Valérie Bonneton complètent le casting. Noémie Lvovsky interprète quant à elle la tante de Jacky dans ce qui s’avère être le conte de Cendrillon à l’envers.
La petite histoire dira que « Jacky au royaume des filles » a été tourné en Géorgie, l’autre pays du fromage ! (plus précisément dans le village de Tserovani).
Ce film n’est en aucun cas « blasphèmerie », il est tout simplement « réjouissancerie ».
.