Whooz : Karine Giebel

ON : Le 20 juin 2013 au Furet du Nord de Lille

Noir c’est Noir

« Dans 5 ans, il y aura autant de monde pour Karine Giebel que pour Maxime Chattam l’autre jour ! » nous a dit d’entrée de jeu un couple de lecteurs de la romancière qui sortait de sa rencontre/dédicace avec l’auteure. On peut sérieusement penser que ce couple n’a pas tord.

C’est à l’occasion d’une séance de dédicace organisée par le Furet du Nord de Lille que nous avons pu rencontrer Karine Giebel. Une telle manifestation permet à l’auteure de romans noirs d’aller au contact de son public, et de remercier ces libraires sans qui la notoriété naissante de l’écrivaine ne serait pas possible.

Nous commencerons notre petit entretien par une question « cocorico » (Whoozone .com étant d’origine nordiste (mais s’adressant à tous)) : Vous qui êtes née et vivez dans le Var, comment trouvez-vous le Nord ?

Mais je connais le Nord ! Je viens souvent au festival de Polars de Lens, et, devinez quoi, à chaque fois que je viens, il fait beau !

Je pense que le nord a une vraie identité.

Qui êtes-vous, Karine Giebel ?

Une auteure dont la plume est « noire ». Ma plume est noire et ce n’est pas un choix. Dès que j’invente une histoire, elle est noire, tragique.

Je suis une écrivaine de polars et je n’ai pas envie d’écrire autre chose. Le genre est si vaste ! Il permet de parler de la société, de personnages … Ce qui est intéressant c’est d’écrire des intrigues. Dans le polar, on ne parle pas de soi, on parle de la nature Humaine, et de la société qui nous entoure.

Est-ce le cas pour « Le purgatoire des innocents », votre dernier livre ?

Bien sûr.

« Le purgatoire des innocents » raconte l’histoire d’un gang de braqueurs dont le dernier braquage tourne mal … Un livre qui se transforme rapidement en huis clos oppressant.

Les retours de ce livre sont bons. Les critiques sont majoritairement bonnes également. J’ai le même accueil que pour « Meurtre pour rédemption ».

En fait, c’est un livre qu’on aime ou qu’on rejette. Il n’y a pas de critique mitigée. Il est parfois jugé trop noir, trop violent, mais il ne faut pas perdre de vue le sujet qu’il aborde … d’où des réactions parfois violentes !

Un auteur peut aborder n’importe quel thème.

« Le purgatoire des innocents » est peut-être un peu trop noir pour aborder votre œuvre pour la première fois ! Dans votre bibliographie, quel livre conseilleriez-vous à un lecteur qui voudrait vous découvrir ?

C’est une question difficile car mes ouvrages sont tous assez différents. Ils appartiennent à plusieurs veines. Conseiller un livre dépends donc de ce que les gens aiment à lire d’habitude !

Mes livres les plus noirs sont : « Meurtre pour rédemption » et « Le purgatoire des innocents ». Mes plus « soft » : « jusqu’à ce que la mort nous unisse », qui est un livre policier.

« Juste une ombre » me parait un compromis entre mes romans les plus noirs et mes plus « softs ». Ce livre n’est pas violent, il est « machiavélique ».

Ces ouvrages sont édités aux éditions Fleuve Noir (ainsi que chez Pocket, les éditions de poches de Fleuve Noir). C’est bien sûr une fierté que d’être édité par la maison qui fait référence au niveau du polar en France !

Oui, c’est une chance que d’être éditée et d’avoir rejoint l’univers de Fleuve Noir. J’ai eu la chance d’être repérée à la base par le comité éditorial de Pocket. J’avais alors publié deux livres dans des éditions « confidentielles » (les éditions «  la Vie du rail »), depuis je n’ai pas quitté les éditions Fleuve Noir.

Quels sont vos projets ?

Les adaptations de « Terminus Elicius » et de « Meurtre pour rédemption » au cinéma. Pour ce dernier je serai également scénariste.

Et bien sûr, l’écriture d’un prochain roman … Mais vous savez, j’attends que l’inspiration vienne … car écrire, pour moi, est une passion.

Pour aller plus loin :

http://www.fleuvenoir.fr/site/karine_giebel_&181&23013.html

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